Qu’est-ce que la perte de sens au travail ?

42% des Français affirment ne plus trouver de sens dans leur travail
Factorial, 2021

La perte de sens au travail a été définie par François Baumann dans son livre ”Le brown-out : quand le travail n’a plus aucun sens” comme étant “un épuisement de l’individu par l’absurdité de ce qu’il fait”. Il s’agit d’un syndrome que l’on appelle le “brown-out”, qui se traduit par “une baisse de tension”. Ce syndrome mène à une démission morale et peut avoir des impacts sur la santé mentale et physique.

Plusieurs facteurs peuvent provoquer cette perte de sens au travail. Elle peut venir d’un élément déclencheur tel qu’un projet difficile à mener ou tout simplement du travail en lui-même : citons les “bullshit jobs”, concept théorisé par l’anthropologue David Graeber qui désigne un emploi vide de sens provoquant une souffrance chez le·la salarié·e.

Comme l’écrivait Edgar Morin : « Le sens au travail n’est souvent jamais aussi essentiel que lorsqu’il manque. ». La psychologue Sylvie Chauvin, lors d’un webinar Komeet x moka.care, a rappelé le modèle de la salutogenèse d’Aaron Antonovsky, qui identifie trois critères fondamentaux :

1. Compréhension : savoir ce qu’il se passe et comprendre les décisions et orientations de l’entreprise ;
2. Contrôle : avoir le sentiment de garder une marge de manœuvre, même minime, sur ce qui se passe ;
3. Signification : percevoir que son travail contribue à quelque chose de plus global et porteur de sens.

Lorsque ces trois dimensions font défaut, les salarié·es sont plus exposé·es à la perte de sens et au brown-out.

En 2022, la France a connu un phénomène de grande démission, avec 520 000 personnes qui ont décidé de démissionner au premier trimestre de cette même année (DARES).

Depuis, la compensation salariale semble insuffisante pour convaincre les salarié·es de conserver leur emploi. Ils·elles sont nombreux·euses aujourd’hui à décider de changer de poste en espérant trouver un sentiment d’utilité dans leur travail. Le fait de démissionner parce qu’un travail ne correspond pas aux valeurs sociales et environnementales du·de la salarié·e porte d’ailleurs un nom: il s’agit du conscious quitting.

Le manque de reconnaissance et de valorisation que peut ressentir un·e salarié·e, les objectifs irréalistes, l’installation d’une routine monotone ou encore le manque d’autonomie et de liberté sont les principales causes de la perte de sens au travail.

La perte de sens au travail est également l’une des raisons de la large vague de quiet-quitting que nous avons (et continuons) de connaître : les salarié·es découragé·es décident ainsi de ne réaliser que le strict minimum.

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Quels sont les symptômes du brown-out ?

La perte de sens au travail présente des symptômes précis qu’il ne faut pas sous-estimer, car elle peut avoir des répercussions à la fois sur les salarié·es et sur l’entreprise !

Parmi ces signes qui peuvent indiquer une éventuelle perte de sens au travail des salarié·es :

• Des difficultés de concentration et des troubles de l’attention ;
• Une tendance à la procrastination ;
• Un ennui croissant qui annihile toute initiative chez le·la salarié·e ;
• Ou encore un manque d’investissement et une négligence dans l’accomplissement des missions.

Mais heureusement, des solutions existent pour redonner du sens aux collaborateur·ices qui se retrouvent dans cette situation.

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Le rôle de l’entreprise dans la quête de sens des salarié·es

Donner du sens au travail de ses collaborateur·ices permet de les motiver et de les fidéliser, mais aussi d’attirer de nouveaux talents.

Pour répondre à leur quête de sens et améliorer ainsi sa marque employeur, plusieurs pistes peuvent être explorées :

• Créer une culture d’entreprise centrée sur le respect et la dignité de la personne ;
• Valoriser le travail des salarié·es ;
• Ou encore aligner les discours internes et externes de l’entreprise.

Les solutions sont multiples et la quête de sens couvre divers aspects de l’expérience collaborateur. Nous vous proposons de découvrir différents leviers favorisant le sens au travail !

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1. Communiquer et faire valoir l’utilité du travail

Pour que chacun·e trouve du sens dans son travail, il est essentiel de comprendre en quoi l’entreprise existe et à quoi elle contribue. La raison d’être et la mission constituent ce cap : elles permettent d’inscrire chaque tâche individuelle dans une finalité plus large, qui a du sens.

Partager cette vision de manière régulière et transparente, que ce soit lors des réunions d’équipe ou dans les communications internes, aide les salarié·es à se projeter et à saisir l’impact global de leur travail.

Ensuite, il s’agit de donner des points d’ancrage concrets : relier les missions aux objectifs stratégiques, valoriser les réussites collectives, reconnaître les contributions individuelles. Feedbacks réguliers, perspectives d’évolution et rémunération équitable viennent renforcer ce sentiment d’utilité et de cohérence.

La DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques du ministère du Travail) souligne que “l'expression du plein potentiel” joue aussi un rôle important dans le sens donné au travail. Chacun·e doit pouvoir développer ses compétences et les mettre pleinement à profit : le mécénat de compétences, l’accès à la formation, un changement de poste ou encore une progression dans la carrière sont autant de pistes à explorer.

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2. Développer l’écoute et le sentiment d’appartenance des collaborateur·ices pour un climat serein

L’attention portée aux besoins, aux difficultés, mais aussi aux réussites de chacun·e des collaborateur·ices est une manière d’éviter les conflits et de créer un climat de confiance. Pour cela, vous pouvez opter pour des entretiens individuels réguliers !

Inviter les salarié·es à participer pleinement au fonctionnement quotidien de l’entreprise permet aussi de développer leur sentiment d’appartenance et de répondre ainsi à leur quête de sens.

Il est aussi important de les embarquer dans la politique RSE de l’entreprise pour créer un sentiment d’appartenance. Cela passer par différentes initiatives comme le mécénat de compétences, la participation à des conférences d’informations sur les causes soutenues par l’entreprise ou encore des collectes de fonds. Il s’agit là d’initiatives qui répondent aux exigences de la nouvelle génération et qui permettraient de rendre les postes plus attrayants pour eux·elles. En effet, la nouvelle génération souhaite rejoindre une entreprise dont les valeurs sont alignées avec les siennes.

Ces actions répondent particulièrement aux attentes des jeunes générations (Millennials, né·es entre 1980 et 1995, et Génération Z, né·es après 1996). 90% des membres de la Génération Z et 87% des Milléniaux en France considèrent le sens du travail comme primordial pour leur épanouissement professionnel
‍Deloitte, 2025

Ces chiffres montrent que pour attirer et fidéliser ces profils, il est essentiel que l’entreprise affiche des engagements clairs et concrets, en cohérence avec leurs aspirations.

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3. Veiller à l’équilibre personnel et professionnel

Séparer vie professionnelle et vie personnelle contribue à l’épanouissement de chacun·e et est devenu un critère de choix : 36 % des salariés vérifient la possibilité d’avoir un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle avant de rejoindre une entreprise (1ères Assises Sens & Travail, 2022). Par rendre le quotidien professionnel épanouissant, il est essentiel d’éviter de solliciter ses collaborateur·ices en dehors des heures de travail ou lors de leurs congés sauf en cas d’urgence. Vous pouvez ajouter à cela plusieurs autres aménagements : des horaires flexibles, des journées de télétravail, des jours de congés supplémentaires, etc.

Les entreprises peuvent aussi accorder un certain nombre de jours à leurs collaborateur·ices pour qu’ils·elles puissent s’engager auprès de causes qui leur sont chères. Cela offre plus de temps et d’opportunités aux collaborateur·ices de s’y consacrer.

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4. Favoriser la coopération et développer l’intelligence collective

La coopération, l’entraide et le soutien sont aussi essentiels à l’épanouissement professionnel. Une solution de plus en plus courante en entreprise : le team building. Il vient faciliter la cohésion d’équipe, le travail collaboratif et développe l’intelligence collective.

Le team-building solidaire a cette petite touche en plus qui vise à se rassembler autour d’une activité a fort impact social ou environnemental. L’occasion idéale pour vos équipes pour se rassembler autour d’une cause qui leur tient à coeur !

Par exemple, Komeet a facilité avec KCO la réalisation d'ateliers de team building pour Covivio lors de la SoCovivio week en juillet 2022. Lors de cette semaine de cohésion, ce sont environ 250 heures de volontariat qui ont été réalisées ! Près de 90 collaborateur·ices ont été impliqué·es dans ce projet sociétal, en participant à différentes activités telles que des missions terrain, des sessions de coaching ou encore du mécénat de compétences, auprès des associations Pik Pik Environnement, Wake up Café et la Cravate Solidaire.

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5. Impliquer ses salarié·es dans un programme d’engagement sociétal

Nous l’avons évoqué, fédérer les salarié·es autour de la RSE et des valeurs de l’entreprise est aussi une bonne manière de lutter contre la perte de sens au travail. Comment ? En les impliquant, par exemple, dans un programme d’engagement sociétal.

Komeet favorise l’engagement sociétal des entreprises en les accompagnant dans la définition et l’animation de leur programme d’engagement. Notre plateforme offre aux collaborateur·ices la possibilité de s’engager facilement auprès d’associations sur des missions terrain à réaliser sur leur temps de travail et en dehors.

90% des salarié·es estiment que s’engager a donné plus de sens à leur quotidien.
‍Panorama de l’engagement sociétal, 2025, Komeet

Quant aux entreprises, encourager cette mobilisation permet de renforcer leurs engagements sociaux et environnementaux.

Ainsi, le rôle de l’entreprise dans la définition du sens au travail est primordial. Lorsque l’on interroge les collaborateur·ices sur leur perte de sens, on retrouve de nombreux éléments corrélés à l’organisation de l’entreprise. L’entreprise est la seule à pouvoir agir en profondeur, puisqu’elle définit non seulement sa vision et ses valeurs, mais aussi la façon dont elle les transmet à ses collaborateur·ices.

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‍Santé au travail : l’importance de la QVCT

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Des exemples d’entreprises qui redonnent du sens au travail grâce à l’engagement sociétal

Komeet aide les entreprises à impliquer concrètement leurs équipes dans leur démarche d’engagement. Nous vous proposons de découvrir quelques exemples d’entreprises qui ont réussi leur programme d’engagement avec notre accompagnement !

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L’exemple de Groupama

Bénédicte Crété-Dambricourt, DRH du groupe Groupama, affirme que la mise en œuvre de l'opération “Don de jours en faveur des jeunes en insertion professionnelle” (qui donnait la possibilité aux salarié·es de faire don de 1 à 5 jours de congé à une association), a demandé un véritable travail d’équipe et a permis de les fédérer autour de valeurs communes.

Ce type d’action répondait à une forte demande de la part des collaborateur·ices et le groupe a su faire preuve d’écoute ! Les salarié·es ont été ravi·es de vivre cette expérience et de voir leur entreprise porter des valeurs qui leur sont chères.

Les chiffres en témoignent : un don de 1 300 jours auprès de 17 associations a pu être réalisé !

C'est ensemble que nous avons construit ensuite le process pour viabiliser le versement des dons. Un bel exemple de collaboration autour d'une action de solidarité.
- Bénédicte Crété-Dambricourt, DRH du groupe Groupama

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L’exemple de CFM

Les équipes de CFM accordent une grande importance à l’égalité des chances. C’est pourquoi leur programme d’engagement se focalise sur l’inclusion, notamment des femmes et des populations défavorisées.

Une des initiatives du programme est la plateforme GivingBack@CFM, qui permet de mettre en relation les associations et les collaborateur·ices. Ces dernier·ères disposent d’une journée de travail par an pour soutenir l’association de leur choix.

Ces initiatives invitent les collaborateur·ices à s’investir au sein de l’entreprise tout en s’engageant. Elles nécessitent d’être portées par chaque équipe et permettent d’ailleurs de créer des moments forts les un·es avec les autres. En plus de cet effet positif sur le travail d’équipe, ces efforts permettent à l’entreprise de porter des valeurs importantes pour les collaborateur·ices, leur donnant l’opportunité de les défendre dans leur travail !

Ce type d'initiative ne doit pas seulement être conduit par un service RH ou RSE mais être porté dans chaque équipe.
- Mathilde Savalle, HR Development Associate chez CFM

Redonner du sens au travail, c’est l’une des grandes missions des entreprises aujourd’hui. L’engagement sociétal et le mécénat de compétences sont des solutions concrètes pour répondre à la quête de sens des salarié·es. Cette pratique offre la possibilité aux collaborateur·ices d’aider ponctuellement des associations œuvrant pour des causes qui leur tiennent à cœur à travers leur entreprise, leur permettant ainsi de retrouver un sentiment d’utilité au quotidien. Quant à l’entreprise, c’est pour elle l’occasion de renforcer ses valeurs et souder ses équipes en les mobilisant autour des causes qu’elle souhaite porter !

Au-delà de Groupama et CFM, de nombreuses entreprises accompagnées par Komeet mènent elles aussi des actions concrètes. Découvrir nos cas clients.

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Redonner du sens, concrètement avec Komeet

Chez Komeet, nous accompagnons les entreprises qui souhaitent (re)donner du sens au travail en impliquant leurs équipes dans des actions sociétales à fort impact.

Grâce à notre plateforme, chaque collaborateur·ice peut s’engager facilement, selon ses envies et ses disponibilités, sur des missions solidaires proposées par des centaines d’associations partenaires. Un moyen concret de transformer la quête de sens en expérience collective et porteuse d’impact.

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