Démarche RSE : pourquoi et comment la mettre en place ?
Construire une démarche RSE semble faire aujourd'hui partie des nouveaux enjeux des entreprises. C’est simple, elle est considérée par beaucoup d'acteurs comme un véritable outil de management de la performance des entreprises.

Démarche RSE : de quoi parle-t-on ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, revenons sur les fondamentaux de la RSE : sa définition, les piliers et la norme qui en définissent les limites.
La Commission Européenne définit la “Responsabilité Sociétale des Entreprises” (RSE) ou "Responsabilité Sociale des Entreprises" comme “l'intégration volontaire des préoccupations sociales et environnementales aux activités commerciales et aux relations d'une entreprise donnée”.
Dans les faits, cela signifie qu'une entreprise qui met en place une démarche RSE s’assure que son modèle est économiquement viable et qu’il n’a pas de répercussions négatives sur la société au sens large (population, environnement, etc.).
La RSE repose sur 4 piliers principaux :
- Le pilier Social (conditions de travail, égalité/diversité/inclusion…)
- Le pilier Environnemental (bilan carbone, réduction des déchets, mobilité durable…)
- Le pilier Sociétal (philanthrophie, engagement solidaire…)
- Et le pilier Gouvernance (éthique, transparence, parties prenantes…)
Ainsi, une démarche RSE consiste en un plan d’action qui définit les moyens et les outils mis en place par l’entreprise et relatifs aux 4 piliers de la RSE. Ces actions contribuent plus largement aux objectifs de développement durable (ODD).
Et concrètement, qui fixe les règles ? Les standards qui encadrent la RSE sont nombreux. Parmi eux, la norme ISO 26000, établie en 2010, régit la RSE autour de 7 questions centrales :
- la gouvernance de l’organisation
- les droits de l’homme
- les relations et conditions de travail
- l’environnement
- la loyauté des pratiques
- les questions relatives aux consommateurs
- les communautés et le développement local.
Ces thématiques, qui concernent tous types d'entreprises, sont une première piste de réflexion pour définir les actions concrètes de votre démarche RSE.
Pourquoi mettre en place une démarche RSE ?
Avantage 1 : améliorer les performances économiques en réduisant son impact
Mesurer de manière précise les impacts business de votre démarche RSE peut sembler complexe à première vue. Néanmoins, il est évident que votre stratégie permettra, sur le long terme, d’améliorer la performance de votre entreprise. En réalisant une matrice de double matérialité, qui consiste à prendre en compte à la fois l’impact de l’entreprise sur son environnement et l’impact des enjeux environnementaux et sociaux sur son activité, vous adopterez une approche plus globale. Les bénéfices immatériels auront également un impact positif non négligeable sur votre image.
Avantage 2 : favoriser l’engagement des salarié·es, améliorer le bien-être au travail et attirer les candidat·es
Les entreprises et leur implication dans une politique RSE sont aujourd’hui attendues au tournant par leurs collaborateur·ices. Mettre en place ce type de démarche aura un impact sur la marque employeur, et sera un facteur de fidélisation pour vos salarié·es et d’attractivité pour les candidat·es, notamment les plus jeunes. Komeet, avec sa plateforme d'engagement sociétal, permet d’ailleurs aux salarié·es de s'engager, sur leur temps de travail ou non, auprès d’associations à travers des missions terrain ou des collectes de don, par exemple.
Avantage 3 : innover et faire évoluer son business
Les innovations liées à la mise en place d’une stratégie RSE sont nombreuses. Elles peuvent se situer au niveau de vos produits et services, mais aussi du côté immatériel, comme sur le plan social, à savoir la gestion des ressources humaines de votre entreprise. L'engagement sociétal des entreprises est également un axe différenciant face à la concurrence. Elle peut aussi vous aider à conquérir de nouveaux marchés : une aide non négligeable pour remporter des appels d’offres, par exemple.
Avantage 4 : Améliorer les relations avec les différentes parties prenantes
Que ce soit pour satisfaire les exigences de vos prospects ou de vos clients actuels, ou pour rassurer un futur actionnaire ou investisseur, s’engager dans une démarche RSE prendra rapidement tout son sens pour vous et pour l’ensemble de vos parties prenantes ! C’est un excellent moyen de fidéliser vos clients, vos partenaires, vos fournisseurs, soit l’ensemble des publics qui gravitent autour de votre entreprise.
À lire aussi : RSE : quels avantages pour les entreprises ?
6 étapes pour mettre en place une démarche RSE
Étape 1 : Identifier les ressources
78% des organisations ont une équipe dédiée à la RSE
Baromètre RSE 2024, Komeet
Si ce n’est pas votre cas, vous pouvez créer un poste dédié à la démarche (généralement dans les grandes entreprises) ou proposer à des volontaires exerçant d’autres métiers, comme les ressources humaines, la communication ou la finance, de se former à la thématique (dans les PME) pour endosser ce rôle en plus de leurs fonctions. La mission peut également être externalisée, en faisant appel à un·e consultant·e ou une structure spécialisée, notamment pour initier ou structurer la démarche.
Le but étant que la démarche se structure autour d’une personne ou d’une équipe identifiée dans l’organisation pour structurer la démarche, motiver les équipes, suivre le projet, etc.
Étape 2 : Réaliser un état des lieux
Avant d’opérer des actions concrètes, veillez à analyser l’existant. Vous pouvez, par exemple, procéder à un mini-diagnostic de votre position actuelle sur chacun des 4 piliers RSE ou encore élaborer une analyse SWOT à l’échelle de votre entreprise pour mettre en évidence les forces et faiblesses de votre entreprise. Celles-ci peuvent ensuite être reliées à la RSE.
Ce diagnostic vous permet également de faire le point sur vos obligations légales (reporting extra-financier, égalité professionnelle, accessibilité, etc.), d’identifier les enjeux prioritaires pour votre secteur, ou encore de recueillir les attentes de vos parties prenantes pour mieux orienter vos actions.
Effectuer un audit avec l’ensemble de vos parties prenantes (internes et externes) est également une bonne façon d’entamer votre démarche. Cette étude, réalisée par un·e consultant·e externe ou non, permettra de formuler des premières recommandations à suivre.
Étape 3 : Définir le plan d’action et le budget
Votre projet est sur le point de se mettre en place. Une priorisation des actions s’impose en fonction des enjeux RSE et des problématiques de votre secteur, de votre territoire et de votre organisation. En effet, vous ne pourrez pas réaliser dans un même temps l’ensemble des actions qui auront émergé à l’étape 2. Cartographier les enjeux en fonction des 4 piliers ou réaliser une matrice de matérialité permettra d’identifier les sujets sociétaux qui ont le plus de chance d’impacter les résultats de votre entreprise ou la perception de vos parties prenantes.
76% des entreprises allouent un budget à la RSE (Baromètre RSE 2024, Komeet), que ce soit pour recruter un nouveau profil, faire appel à des expert·es externes pour encadrer la démarche ou mettre en place des outils, comme une plateforme d’engagement sociétal avec Komeet.
Les économies possibles à moyen terme (diminution d’énergie et de ressources) et à long terme (diminution des risques et des crises) ne sont pas négligeables !
Étape 4 : Former et engager les équipes
Pour qu’une démarche RSE soit véritablement efficace, il est essentiel qu’elle soit portée par l’ensemble des parties prenantes internes (salarié·es, direction, actionnaires…), mais aussi externes (clients, fournisseurs…). Vous pouvez ainsi former vos équipes à la RSE afin que chacun·e ait les connaissances nécessaires au sujet de la responsabilité sociétale et le développement durable. Cela peut passer par des formations en ligne, des ateliers participatifs ou des interventions d’expert·es.
Ces formations permettront également de revenir sur les fondements de la démarche RSE et les enjeux pour l’entreprise !
Par ailleurs, mettre en place une démarche d’ambassadeur·ices RSE permet d’impliquer davantage les équipes. Certain·es salarié·es volontaires peuvent ainsi relayer les messages, incarner les engagements de l’entreprise et encourager leurs collègues à s’impliquer à leur tour.
Étape 5 : Communiquer sur les actions
La communication de votre stratégie se fait à plusieurs niveaux et dans un ordre bien précis. En interne d’abord, afin d’embarquer vos équipes et de s’assurer qu’elles mettent en place les actions définies, au niveau de l’infrastructure (par exemple, en termes de tri des déchets) et/ou de leur métier (comme la diminution de l’impact digital du site Internet de l’organisation pour les équipes techniques).
Cette diffusion doit être simple (dans la forme et dans le fond) et facile d’accès pour que chaque salarié·e puisse se l’approprier. Valorisez ensuite en externe les actions durables de votre entreprise dans le but de soigner votre image ou d’influencer la décision de futurs recrutements, par exemple.
N’hésitez pas à communiquer régulièrement sur votre démarche RSE, en plus du traditionnel rapport annuel généralement partagé par les entreprises. Vous pouvez en parler en vidéo sur vos réseaux sociaux, ou par écrit dans votre newsletter, sur votre site ou votre blog. Attention néanmoins au greenwashing, ne communiquez que sur les changements qui ont concrètement été implémentés.
Étape 6 : Mesurer les résultats
Cette démarche de changement s’inscrit dans une logique d’amélioration continue, de transparence et d’évaluation. Il est donc essentiel de mesurer les impacts et d’ajuster au besoin certaines actions. C’est pourquoi, il est plus que nécessaire d’associer des objectifs attendus et des indicateurs de mesure à chaque action. Il est notamment possible de mesurer : l’impact carbone de l’entreprise, le taux d’absentéisme, la différence de salaires entre les femmes et les hommes, les heures de formation... autant d’indicateurs qui rendront compte de l’efficacité de vos actions.
L’évaluation peut aussi se faire au niveau des parties prenantes, afin de les former, les sensibiliser et les questionner sur leur engagement. Une façon d’échanger de bonnes pratiques et d’aller ensemble vers un objectif commun.
Notez également qu’en France, depuis janvier 2025, les entreprises de plus de 250 salarié·es ayant un bilan supérieur à 25 millions d'euros et/ou un chiffre d'affaires dépassant les 50 millions d'euros et les PME côtées en bourse seront tenues de publier annuellement un rapport extra-financier sur les enjeux sociaux et environnementaux liés à leurs activités. Ce cadre est instauré par la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui est entrée en vigueur en janvier 2024.
À noter : Dans l’objectif d’alléger la charge de déclaration pesant sur les entreprises, de nouvelles mesures ont été annoncées par l’exécutif européen concernant la CSRD.
Si ces mesures aboutissent, les exigences de reporting ne s'appliqueront plus qu'aux grandes entreprises de plus de 1000 salarié·es, avec un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros ou un total de bilan supérieur à 25 millions d'euros.
Pour en savoir plus sur ces nouvelles mesures, vous pouvez vous référer au site de la Commission européenne.
Réussir sa démarche RSE
Une fois l’ensemble des étapes achevées, il est temps d’aller encore plus loin. Pour faire de votre démarche RSE une réussite, voici quelques actions à mettre en place :
- Entourez-vous d’ambassadeur·ices, venant de différentes équipes, pour porter le projet ensemble et ne pas être seul ;
- Diffusez la culture RSE dès l’onboarding de nouveaux collaborateur·ices ;
- Communiquez la démarche sur la durée grâce à des rendez-vous réguliers et un partage des actualités dans les événements habituels : réunions, vœux annuels, anniversaires, communication aux managers, team-building solidaires, etc.
- Privilégiez toujours la qualité des actions à la quantité.
À lire aussi : RSE : comment animer sa démarche d’engagement des salarié·es ?
S’engager avec Komeet
Vous souhaitez aller plus loin ? Komeet propose à ses partenaires une plateforme pour permettre à chaque collaborateur·ices de s’engager en entreprise ou en dehors !
Si mettre en place une plateforme d’engagement sociétal à l’attention de vos collaborateur·ices fait partie de vos enjeux, n’hésitez pas à essayer gratuitement notre plateforme.